Au sénat, Sophie Primas a dénoncé les erreurs de méthodes de cette PPL. Ça concerne principalement les cirques, mais pas que… En filigrane, on comprend que cette PPL a été pilotée par les associations de protection animale.
J'ai été extrêmement choqué par cette prise de parole après l'adoption définitive de la proposition de loi.
Ca a sonné comme un coup de canon dans mon esprit.
J'ai pris conscience du drame vécu par les personnes du cirque : autant nous, ça va encore, on va pouvoir vivre tranquillement.
Autant pour ces personnes qui ont 50, 60 ans, qui ont toujours vécu avec les animaux sauvages dans les cirques, ils vont devoir tout arrêter.
Le pire, c'est pas tant la forme, mais le fond : de l'aveu même de cette personne, président de la commission au sénat qui a examiné cette proposition de loi, les débats ont eu lieu sans les personnes concernées !
C'est une véritable dictature à laquelle on a assisté. Et que cette personne vienne le dire haut et fort est très très inquiétant pour notre démocratie.
Son discours m'a réellement émue, je me suis senti mal en l'écoutant parler et donner sa parole aux personnes du cirque qu'elle allait suivre leur évolution.
J'en ai encore des frissons en en parlant.
Je vais chercher son intervention pour vous la mettre ici, je pense que chacun devrait l'écouter.
Pour ceux qui ne comprennent pas trop le début de son intervention, je vais tenter d'expliquer : quand on veut faire modifier une loi, comme ça a été le cas ici, soit l'initiative vient du Gouvernement, soit des députés.
Si elle vient du Gouvernement, il y a un réel travail qui est fait, suivant un processus assez formel et rigide : il faut faire des auditions, il faut faire des études d'impact, faire rédiger le texte par des personnes qui connaissent le sujet et la rédaction des lois.
Si elle vient des députés, il n'y a aucune obligation : les députés ne sont pas des spécialistes de la rédaction du droit, et ne maitrisent pas les effets de bord. Par exemple, les députés ont souhaité interdire la zoophilie en disant "on interdit les contacts sexuels humains / animaux".
Oui mais en rédigeant comme ça, les actes médicaux et d'insémination artificielle deviennent illégaux aussi ...
C'est ce que rappelle cette dame, parce qu'en plus, le partie de la majorité présidentielle se vente, depuis l'adoption définitive, qu'elle a fait voter ce texte. Mais elle n'en est pourtant pas l'initiateur.
Elle rappelle donc ces parlementaires de la majorité présidentielle à un peu d'humilité, et ce qu'elle dit, si je traduit en langage populaire, revient à :
"Fermez vos gueules, arrétez de vous vanter : si vous vouliez réellement faire une loi pour les animaux, vous en auriez proposé une, qui tienne la route, avec des vraies études, plutôt qu'attendre que le peuple propose un texte".
C'est comme une règlement intérieur qui aurait été écrit par des collégiens parce que les profs du collèges avaient pas envie d'en faire un.
Les collégiens font des erreurs, parce qu'ils sont pas spécialistes. Et au moment d'adopter ce règlement intérieur, les profs auraient fait "c'est grâce à nous que ce règlement intérieur a été adopté !" parce qu'ils ont jeté un oeil au règlement proposé par les élèves, qui contenait bcp de fautes.