Les news ne seront plus mises sur le wiki tant qu'il n'y aura pas de décisions "finales" pour les diverses histoires en cours.
Pour l'histoire du dox :
Thomé est passé au tribunal en juin, il était accusé de l'avoir publié.
Son avocate, Hélène Thouy, a expliqué que la loi sur le doxing ne pouvait s'appliquer, qu'il s'agissait d'une communication au public en ligne, et que l'ancienne loi sur la presse devait s'appliquer. Cette loi stipule que le responsable vis à vis de la loi d'un délit est le directeur de la publication, ou si on ne peut pas savoir qui c'est, l'auteur du délit.
Elle a expliqué que son client, Benoit Thomé, n'a pas avoué avoir fait le dox, qu'il en était pas au courant.
Elle a expliqué qu'aucune pièce du dossier ne mentionnait le nom du directeur de la publication au moment du dox, donc même si Thomé est l'actuel directeur de la publication, ce n'était pas forcément lui au moment des faits.
La question lui a été posée, il a dit qu'il y avait un directeur de la publication au moment des faits, que ce n'était pas lui et qu'il refusait de donner son nom.
Il a expliqué qu'il y avait une équipe de plusieurs personnes qui publiaient des articles sur le site.
Il n'a donc pas aidé la justice en refusant de donner le directeur de la publication au moment des faits et le nom de l'auteur du dox.
Un rapide tour sur Wayback machine prouve que c'était pourtant lui le directeur de la publication mais cette info n'était pas dans le dossier judiciaire.
Hélène Thouy se devait d'envoyer à la personne qui a été doxée les éléments qu'elle comptait verser au dossier judiciaire. Normalement chaque partie s'échange les pièces 3 à 4 semaines avant le procès. Là, elle a envoyé les pièces moins de 24h à la personne doxée, par email.
La personne n'a donc pas pu apporter d'éléments de preuves pour prouver que Thomé était bien le directeur de la publication au moment des faits.
Hélène Thouy demandait la relaxe (non condamnation) de Thomé, en se basant sur le fait qu'il n'y avait pas de preuve qu'il était l'auteur du texte ou le directeur de la publication.
Mais la justice fonctionne parfois bien, et elle a pris une réquisition pour obtenir les statuts de l'association Animal Cross afin d'identifier les personnes qui composent l'équipe de communication de l'association pour les auditionner. Elle a donné à la police jusqu'à janvier 2024 pour identifier le directeur de la publication au moment des faits ou l'auteur du texte.
Nul doute que Thomé refusera de collaborer, et il a déjà expliqué au procès que les décisions sur l'association étaient prises à l'oral et ne faisaient pas l'objet d'écrit Le Procureur a d'ailleurs bien insisté sur ce point au moment du procès.
Au procès, ce Procureur a d'ailleurs fait monter la pression au maximum pour que Thomé donne le nom du directeur de la publication, mais Thomé n'a pas cédé et s'est retranché dans son droit au silence pour ne pas répondre.
Choses intéressantes à noter, dans la justification du dox par Benoit Thomé, c'est qu'il a expliqué que cet interview lui paraissait très intéressante, venant d'une personne se déclarant être zoophile, et que ça paraissait "plus humain" de lier une identité à cet article.
Le Procureur lui a fait remarquer que dans ces cas là, on change l'identité, et on ajoute une note de bas de page "les identités ont été modifiées".
Benoit Thomé a été d'accord avec cette remarque, et a admis une grosse faute de son association dans la publication des coordonnées, même s'il a refusé d'aider la justice.
Suite à la question du Procureur, il a expliqué que le process de publication avait été revu pour éviter que cette erreur ne se reproduise, mais lorsque le juge a demandé quelles étaient les mesures prises, Thomé a expliqué que ces décisions, comme le reste, n'apparaissait pas dans les papiers de l'association, et ne sont que orales.
Pour l'histoire des menaces de mort :
Hélène Thouy avait obtenu de la justice, en février 2023, que le matériel saisi et non accessible, parce que crypté, fasse l'objet d'un déchiffrement par le CTA, cellule dédiée à l'aide à la justice pour déchiffrer téléphones et disques durs.
Le matériel a été envoyé à cette cellule en février 2023, et en mars 2023, elle a retourné à la justice le matériel avec les données ayant pu être décryptées : certains disques dur professionnels cryptés par Bitlocker, un téléphone Huwahei (trouvant le schéma de déverouillage et le code associé).
Les disques cryptés avec Veracrypt n'ont pas pu être décryptés par le CTA.
Les données décryptées ont été envoyées en mars 2023 à un expert, à qui il a été donné un certains temps (probablement jusqu'à octobre 2023) pour rendre ses conclusions.
Ses recherches ne concernent que la recherche de preuves pour les menaces de mort.
Evidement, rien ne sera trouvé, et dès que l'expert aura rendu ses conclusions, une demande de restitution du matériel saisi sera faite.
Impossible de savoir si Thomé fera à nouveau appel de cette décision.
Pour rappel, la justice avait accordé la restitution du matériel en juin 2022, avant que Thomé fasse appel pour envoyer le matériel au CTA.
Chaque appel accepté semble rajouter un an, un an et demi à la procédure.
La procédure initiale a été ouverte en février 2021. Nous sommes en Juillet 2023 et aucune avancée n'a été faite pour les menaces de mort.
Par contre, Thomé a demandé à la justice, par la voix d'Hélène Thouy, d'ouvrir une instruction pour atteintes sexuelles en se basant sur les éléments recueillis pour les menaces de mort.
A ce jour, le Procureur de Pau n'a pas accepté cette demande.
Il pense probablement, à juste titre, que c'est un problème de lancer 6 mois d'écoutes téléphoniques, de faire des perquisitions, des saisis de matériel, et qu'au final aucune preuve pour les menaces de mort ne soient trouvée, qu'il y ai un non lieu pour ces personnes, et de les poursuivre en parallèle pour des faits qui n'ont rien à voir avec le motif initial, juste par opportunisme, alors même qu'il n'y a aucune preuve d'atteintes sexuelles sur animaux, juste des suspicions de Benoit Thomé !
Pour d'éventuelles plaintes pour atteintes sexuelles :
Il n'y a pour le moment aucun retour, ni de la justice, ni de la police, sur d'éventuelles plaintes.
A son procès pour doxing, à Pau, Benoit Thomé a expliqué avoir porté plainte contre la personne doxée, sur la base de l'interview publiée.
Amir Boulal
Pour rappel, c'est un journaliste du nom de Amir Boulal, alors étudiant en journalisme, qui était entré en contact avec le site AnimalZooFrance avec ce mail :
Bonjour,
Je me permets de vous contacter car je suis journaliste indépendant, et je réalise une enquête sur la zoophilie en France. Je sais qu’un de mes collègues vous a contacté quelques jours auparavant, et je comprends votre méfiance quant aux journalistes. Je tenais à vous rassurer, en vous informant que nous ne sommes pas là pour vous juger vous ou vos pratiques, mais uniquement pour vous donner la parole, car celle-ci compte !
Nous nous sommes entretenus avec le député Dimitri Houbron à ce sujet, et nous estimons que ce n’est déontologiquement pas correct de ne pas vous donner une chance de faire entendre vos revendications.
J’aimerai beaucoup pouvoir m’entretenir avec vous, tout en préservant votre anonymat.
Je vous laisse mes coordonnées, vous êtes libres de m’appeler à tout moment, en numéro masqué.
Amir Boulal
Etudiant en journalisme – IEJ Paris
Tel.: +33 (0) 6 61 62 05 43
Une des personnes perquisitionnées en juin 2021 téléphonera à ce journaliste début juillet 2021 sans masquer son numéro de téléphone.
Dans la foulée, Amir Boulal appellera Benoit Thomé afin de lui expliqué avoir reçu un numéro de téléphone d'une personne s'étant présentée comme étant proche du site AnimalZooFrance et sur demande de Benoit Thomé, lui donnera le numéro de téléphone qui l'avait appelé.
Benoit Thomé croisera cette information avec les données des membres de son association afin de trouver l'identité et l'adresse de cette personne.
C'est lors du procès de Thomé à Pau en juin 2023 qu'il a donné cette information au juge pour expliquer l'origine des coordonnées de la personne doxée, que cette information avait rapidement le tour de l'association avant d'être publiée en ligne.
Vous vous demandez surement s'il n'y a pas un délit, le secret des sources ? Je ne sais pas vous répondre, pour le moment cette voix là n'a pas été recherchée. Amir Boulal est passé depuis par "Le Monde" et est aujourd'hui journaliste chez "Quotidien". Je ne pense pas qu'il soit judicieux d'aller le chatouiller.
Si quelqu'un de callé a des infos, qu'elle n'hésite pas à me contacter par email je transmettrais aux personnes concernées.
Le cas du Procureur de la République de Pau
J'ignore combien il y a de Procureur au tribunal de Pau.
Mais Benoit Thomé s'est littéralement fait pourrir par le Procureur lors de son procès pour dox en juin dernier.
Comment ce Procureur pourrait également être celui qui s'occupe de l'affaire pour menace de mort, également suivie par le tribunal de Pau, donc par le Procureur de Pau.
Peut être que c'est un de ses substituts qui s'occupe des menaces de mort, je sais pas.
Mais c'est assez comique cette skyzophrénie de la part du Parquet de Pau.
Au moins, le Procureur a vu le véritable visage de cette association et de Benoit Thomé et son fonctionnement réel.
Nul doute que le Parquet réfléchira à 2 fois si Thomé s'amuse à déposer encore plainte à ce tribunal...