[...] Ce que les humains et les animaux ont en commun.

plume

Tourist
BANNED USER
Salut les zoos !

Petit partage d'un article non Zoo mais qui reste plutôt intéressent puisqu'il aborde la sexualité chez les animaux.
Pour une fois l'approche montre qu'un anima est un être sensible, intelligent et qui dispose d'un libre arbitre... La personne qui a été interview s'appelle Jessica Serra.

Petit extrait :

Relations sexuelles et masturbation : les animaux assument même plus que nous !​

Des recherches ont montré que les animaux, comme les êtres humains, recherchent le plaisir sexuel et pas seulement en période de reproduction. L'animal n'a pas conscience qu'il va faire des bébés en s'accompagnant.


Pour finir :


" Surtout, ce qui guide l'animal dans l'accouplement, c'est avant tout le plaisir et sans plaisir pas d'accouplement. "

Aussi étonnant ( ou pas ) que cela puisse paraitre cette personne s'est engagée bénévolement auprès de la LFDA ... ... ... ,

Liens ----> https://www.radiofrance.fr/francein...-humains-et-les-animaux-ont-en-commun-3485852


Bonne lecture.
 
Merci plume, j’ai donc lu le livre « La bête en nous » (mars 2021).
Pour planter le décor, Jessica Serra est une chercheuse-éthologue-animaliste faisant partie du comité scientifique de la LFDA. Son livre est un compendium d’études saupoudrées de « pop-éthologie » tentant de déconstruire les propres de l’homme. Dans son dernier chapitre « Bête de sexe », elle s’intéresse à la zoophilie dans une partie intitulée « Des pratiques immorales chez les animaux ? ».
Que penser de la zoophilie pratiquée par certains d’entre nous ? À l’origine, le mot « zoophile » était platonique, dépourvu de tout caractère sexuel. Il signifiait « qui aime les animaux » (Victor Hugo intitula ainsi son journal de protection animale Le zoophile). Le terme évolua pour incarner l’attirance sexuelle d’un homme ou d’une femme pour un animal, même lorsqu’un partenaire humain est disponible – et cette précision est importante. Cette pratique est plus répandue qu’il n’y paraît. Selon Benoît Thomé, président de l’association française de protection animale Animal Cross, les sites de pornographie zoophile recevraient, en France, 1,6 million de visites mensuelles et l’on compterait 150 000 adeptes dans l’Hexagone. La tradition judéo-chrétienne condamne le « pécher de bestialité », considéré comme « contre nature », non par empathie pour les animaux, mais parce qu’il abaisse l’Homme à ce qui est considéré comme le plus vil : son animalité. La loi française considère la zoophilie comme un acte de cruauté envers l’animal et la condamne depuis 2004. Exercer des sévices graves ou de nature sexuelle, ou commettre un acte de cruauté sur un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Mais la position française n’est pas majoritaire. La Roumanie et la Finlande par exemple n’ont aucune loi répréhensive à l’égard de ces pratiques, et l’Allemagne ne s’est alignée sur la France qu’en juillet 2013. Le pays est resté longtemps très tolérant envers cette pratique. La vétérinaire française Marjolaine Baron, dans sa thèse La zoophilie dans la société. Quel rôle le vétérinaire peut-il tenir dans sa répression ?, raconte le coup de foudre de Michael Kiok, bibliothécaire allemand fondateur de l’association zoophile Zeta Organization, pour une éléphante croisée un jour dans un cirque : « Elle m’a regardé dans les yeux et j’ai tout de suite vu que c’était une femme charismatique. » Kiok possède alors une chienne du nom de Cessy, avec laquelle il a plusieurs rapports sexuels par semaine, et deux chats. Il participait à l’organisation d’un grand rendez-vous annuel dans le nord de l’Allemagne, où des centaines d’individus se livraient à des relations sexuelles avec des cochons, des chevaux, des moutons et des vaches. Au-delà des risques de maladies vénériennes chez l’homme et des lésions occasionnées sur les parties génitales des animaux, de tels actes soulèvent bien sûr des questionnements moraux. Si les « zoosadiques » prennent du plaisir à torturer les animaux pendant le coït, les zoophiles « classiques », eux, considèrent leurs pratiques sexuelles comme de véritables démonstrations d’amour et réfutent toute idée de sévices. Ils revendiquent une libération des mœurs et une orientation sexuelle « naturelle ». Le philosophe australien Peter Singer, connu pour ses positions en faveur de la cause animale, a un point de vue surprenant : il estime que la zoophilie devrait être tolérée si aucun mal n’est fait aux animaux. Selon lui, l’aversion pour la zoophilie est le fruit d’un spécisme irrationnel et de notre anthropocentrisme.

Mais quelle différence faire entre les accouplements subis entre animaux d’espèces différentes et la zoophilie ? Les animaux qui se livrent à ces « viols » interespèces ne désirent pas le partenaire soumis à leurs assauts. En d’autres termes, l’otarie mâle n’est pas attirée par le manchot empereur, pas plus qu’elle ne lui manifeste son affection en le pénétrant de force ; elle l’utilise comme un objet. L’être humain zoophile, lui, exprime une réelle préférence pour l’animal, qu’il trouve attirant, même lorsque des partenaires humains sont disponibles. Cela constitue à mon sens, une différence fondamentale : la zoophilie relève d’une construction mentale humaine et donc d’un trouble mental, tandis que les tentatives de saillies interspécifiques entre animaux résultent d’un opportunisme faute de mieux. Ce point est crucial car il balaie instantanément la défense des zoophiles brandissant le critère de naturalité. Cette pratique ne peut aucunement s’inscrire dans le cadre de la liberté sexuelle, puisque à la différence de l’otarie et du manchot, l’Homme a parfaitement conscience que l’animal dénué de parole n’est pas en mesure de donner son consentement de manière univoque. Et l’absence d’assentiment crée l’abus sexuel. Quand bien même l’animal rechercherait par lui-même une interaction sexuelle avec un humain (faute de mieux), l’homme ou la femme équipé(e) d’un cerveau normalement constitué a le pouvoir d’inhiber ses pulsions par des critères moraux, tandis que le premier, n’ayant pas construit de règles de morale collective, ne l’a pas. Enfin, parce que ses capacités destructrices et avilissantes sont terrifiantes, l’Homme, plus que n’importe quel autre animal, endosse une responsabilité nouvelle : celle de respecter les non-humains dans leur différence, en ne les affublant pas de ses propres vices.
Questionnement. Où est passée la science ? Pourquoi ne pas faire une étude de mesure d’ocytocine sur des couples zoophiles ? Pourquoi ne pas faire d’expérience sur le chagrin d’amour (cichlidé zébré) ? Lorsque Jessica Serra parle de zoophilie, elle perd toute sa science et recouvre toute sa morale : tant pis pour la science !
 
l’Homme a parfaitement conscience que l’animal dénué de parole n’est pas en mesure de donner son consentement de manière univoque.

Avec mon expérience avec les juments (aussi récente soit elle), je peux affirmer que les signes de consentement chez ces individus sont évidents. Il faudrait faire exprès pour ne pas les voir.

Pour les autres animaux je ne peux rien dire, mais je pense que ce n'est pas parce que les animaux ne parlent pas qu'ils ne peuvent pas nous donner leur consentement de manière évidente.


J'aimerais connaître les sources de l'auteur pour ses propos
 
J'aimerais connaître les sources de l'auteur pour ses propos
Aucune source pour la zoophilie : c’est en qualité de moralologue qu’elle s’exprime.

Serra utilise les études sur les animaux LGBT pour faire taire les homophobes. Et a contrario, elle utilise les études sur les rapports sexuels interespèces pour conforter les zoophobes dans leur certitude de viol.


Otarie mâle & manchot empereur
image_king_penguin.jpg

Biche sika & macaque

image_sika_deer.jpg
 
Merci pour cette réponse détaillée.

Bon ben si elle base toute son analyse sur la morale, cette dernière n'a pas vraiment de poids pour moi, c'est juste son opinion.

Où est passée la science ? Pourquoi ne pas faire une étude de mesure d’ocytocine sur des couples zoophiles ? Pourquoi ne pas faire d’expérience sur le chagrin d’amour (cichlidé zébré) ? Lorsque Jessica Serra parle de zoophilie, elle perd toute sa science et recouvre toute sa morale : tant pis pour la science !
Je suis d'accord avec toi, la science pourrait s'intéresser à la zoophilie pour débunker quelques préjugés et donner des réponses chiffrées à des questions complexes
 
L’être humain zoophile, lui, exprime une réelle préférence pour l’animal, qu’il trouve attirant, même lorsque des partenaires humains sont disponibles. Cela constitue à mon sens, une différence fondamentale : la zoophilie relève d’une construction mentale humaine et donc d’un trouble mental, tandis que les tentatives de saillies interspécifiques entre animaux résultent d’un opportunisme faute de mieux. Ce point est crucial car il balaie instantanément la défense des zoophiles brandissant le critère de naturalité.
Après j'ai envie de dire, concernant ce critère de naturalité, par définition il n'y a pas grand chose de naturel dans les animaux domestiques et, finalement, en ce sens rien d'étonnant que l'on se trouve à être attirés par des créatures que l'on a façonnées au gré des sélections. Que je sache l'otarie n'a pas passé des milliers d'années à élever les manchots...

l’Homme a parfaitement conscience que l’animal dénué de parole n’est pas en mesure de donner son consentement de manière univoque. Et l’absence d’assentiment crée l’abus sexuel.
En effet, merci madame. En général les personnes "équipées d'un cerveau normalement constitué" se rappellent aussi que chez l'humain l'absence d'assentiment est susceptibles de créer l'abus tout court ; un manquement peut mener à caractériser par exemple la séquestration, l'enlèvement et permet de distinguer les interventions médicales des mutilations et la PMA des inséminations forcées. L'objet n'est pas de dire -ils font pire ailleurs donc on a raison-, mais de se demander : quel est ce critère caché qui exige le consentement (aux standards humains) uniquement pour les relations sexuelles et non pour tous les cas où l'on force un animal à faire quelque chose pour son propre plaisir ?

l’homme ou la femme équipé(e) d’un cerveau normalement constitué a le pouvoir d’inhiber ses pulsions par des critères moraux
Là aussi, la personne équipée d'un cerveau normalement constitué a le pouvoir d'inhiber ses autres pulsions, notamment cette fâcheuse manie qui consiste à attacher un siège avec des lanières de cuir sur un cheval, de lui mettre une barre dans la bouche, de monter dessus en bottes de cuir et muni d'une cravache ; après avoir bien entendu veillé à lui interdire tout contact sexuel avec ses congénères. Dans votre vision, cette activité ne sert-elle pas un plaisir purement humain, imposé et donc abusif ? Où se trace la ligne ?

Enfin, parce que ses capacités destructrices et avilissantes sont terrifiantes, l’Homme, plus que n’importe quel autre animal, endosse une responsabilité nouvelle : celle de respecter les non-humains dans leur différence, en ne les affublant pas de ses propres vices.
Aller quelques injures au genre humain nous auraient manquées... Et sinon Mme Serra, envisagerez-vous un jour d'analyser le comportement des animaux vivants avec des zoosexuels ; parce qu'à la base, ce n'est pas ça votre métier ?

Ah oui puis ça :
La loi française considère la zoophilie comme un acte de cruauté envers l’animal et la condamne depuis 2004. [...] Mais la position française n’est pas majoritaire. La Roumanie et la Finlande par exemple n’ont aucune loi répréhensive à l’égard de ces pratiques, et l’Allemagne ne s’est alignée sur la France qu’en juillet 2013. Le pays est resté longtemps très tolérant envers cette pratique.
Comment ça pas majoritaire ? Elle a littéralement réussi à prendre 2 des rares exemples de pays n'ayant pas prohibé la zoophilie ! Puis comme si c'était pas assez, elle fait partie de ces gens (peut être que c'est l'allemand, ça traumatise), qui ne sont pas foutus de se renseigner correctement sur la pratique allemande...
 
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Questionnement. Où est passée la science ? Pourquoi ne pas faire une étude de mesure d’ocytocine sur des couples zoophiles ? Pourquoi ne pas faire d’expérience sur le chagrin d’amour (cichlidé zébré) ? Lorsque Jessica Serra parle de zoophilie, elle perd toute sa science et recouvre toute sa morale : tant pis pour la science !
Je suis en cours de lecture de ce livre et je n'ai terminé le chapitre "bête de sexe ?" qu'à moitié.
Il faut préciser que pour toute cette partie, où elle étudie le coup de foudre et l'amour chez les animaux, elle utilise des mesures scientifiques, biologiques, des taux d'hormones dans le sang.
Et je suis surpris qu'elle aborde le sujet de la zoophilie dans cette partie, je ne m'y attendais pas, et je suis encore plus surpris par le côté moral qui balaie le côté scientifique !
Vraiment c'est assez incroyable.

A la limite, les personnes qui "utilisent" des animaux comme "vide couille" sont mieux à ses yeux qu'un zoophile qui a choisi de l'être.
 
Oh il faut que je lise ce livre alors, il se trouve en eBook? Ça fait pas un peu louche d'acheter ce livre en physique ?
 
Et je suis surpris qu'elle aborde le sujet de la zoophilie dans cette partie, je ne m'y attendais pas, et je suis encore plus surpris par le côté moral qui balaie le côté scientifique !
À plusieurs reprises, Serra émet l’hypothèse que l’homme sans acquis ne posséderait plus qu’un inné animal. Elle prend, comme exemple, le cas d’une enfant sauvage ukrainienne (Oxana Malaya) qui aurait passé une partie de son enfance avec une meute de chiens. Son critère d’interdiction repose sur « le pouvoir d’inhiber ses pulsions par des critères moraux », soit un critère acquis. J’en conclus que la zoophilie d’humain sauvage ne poserait pas de problème moral à Serra (ce n’est pas évoqué dans son bouquin). Ce n’est donc pas la zoophilie qui lui pose un problème, mais bien la morale.
 
Parfois j'ai l'impression que c'est une sorte de cercle viscieux cette condamnation de la zoo.

Le monde psychiatrique ne prend pas en compte le ressenti animal dans sa qualification du "trouble" et en présume la souffrance. Le monde de l'éthologie peut ensuite s'appuyer sur les conclusions précédentes, caractériser le trouble, présumer une culpabilité et ainsi ne pas se sentir obligé de réfléchir à une orientation et une pratique qui seront ainsi qualifiées de "trouble" et de "vice".
Tout ça pour que le monde légal, politique et social reprennent toutes ces conclusions pour justifier une condamnation, arguant que "même les éthologues et les psy le disent".
Parmi les gens condamnés, surtout des personnes qui gèrent mal leur sexualité ou des fence-hoppers.

Ensuite retour au monde psychiatrique qui peut dire que les condamnés sont quand même de temps en temps un peu bizarres et que ça montre bien que la zoo pose problème, et c'est reparti pour un tour !
Au final tout cela entretien l'impression que la zoo est condamnée pour de justes motifs, alors qu'en fait il ne s'agit que d'un raisonnement circulaire.
 
J'aime bien le mot "consentement" c'est d'une hypocrysie absolue.

Quand les parents font baptisé un enfant de quelques mois, EST IL CONSENTENT ?
C'est le premier viol de sa vie !
Oh bordel merci enfin quelqu'un qui le pense tout fort.
Et tant d'autres exemples.
 
Et encore le baptême des chrétiens c'est rien, c'est juste symbolique... va donc voir chez les juifs et leur circoncision (pas tellement mieux chez les musulman mais eux attendent que le gamin aient bien conscience qu'on vu lui couper un bout sans vraiment lui donner le choix...)
 
Parfois j'ai l'impression que c'est une sorte de cercle viscieux cette condamnation de la zoo.

Le monde psychiatrique ne prend pas en compte le ressenti animal dans sa qualification du "trouble" et en présume la souffrance. Le monde de l'éthologie peut ensuite s'appuyer sur les conclusions précédentes, caractériser le trouble, présumer une culpabilité et ainsi ne pas se sentir obligé de réfléchir à une orientation et une pratique qui seront ainsi qualifiées de "trouble" et de "vice".
Tout ça pour que le monde légal, politique et social reprennent toutes ces conclusions pour justifier une condamnation, arguant que "même les éthologues et les psy le disent".
Parmi les gens condamnés, surtout des personnes qui gèrent mal leur sexualité ou des fence-hoppers.

Ensuite retour au monde psychiatrique qui peut dire que les condamnés sont quand même de temps en temps un peu bizarres et que ça montre bien que la zoo pose problème, et c'est reparti pour un tour !
Au final tout cela entretien l'impression que la zoo est condamnée pour de justes motifs, alors qu'en fait il ne s'agit que d'un raisonnement circulaire.
Pour en avoir discuté une bonne partie des psychiatres ne considèrent pas la zoophilie comme un trouble à soigner tant que ça ne s'accompagne pas de sadisme et que la personne elle-même n'en souffre pas. La condamnation dans la loi c'est plus une question politique (pression d'associations et aussi le fait que personne ne va oser ou vouloir prendre la défense des zoophiles publiquement).
 
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